On lui doit la fondation de la ville de Montréal, l’érection de la croix du Mont-Royal et toute une victoire contre les Iroquois : Il s’agit de Paul de Chomedey, Sieur de Maisonneuve. Dans le même genre que Champlain, il nous prouvera que nos ancêtres étaient d’ardents batailleurs.
Des Iroquois partout
Rapide remise en contexte : nous sommes en 1643, la croix vient d’être érigée sur le Mont-Royal et les Iroquois se font aller à coups de couteaux et de tomahawks. En juin, ils vont même réussir à tuer 5 personnes, alors que l’endroit ne compte que quarante hommes ! Les survivants crient vengeance et demandent à de Maisonneuve de sortir de son fort pour aller botter du sauvage. Sachant pertinemment que ses hommes sont trop peu entraînés au combat à l’Iroquoise et trop peu nombreux, il refuse et préfère la sécurité du fort Ville-Marie. On en vient alors à se demander si les gonades du père de Montréal ne sont pas un peu molles…
En mars 1644, des molosses venus de France sentent l’odeur de l’ennemi et se mettent à aboyer comme des défoncés : y’a du sauvage qui rode! L’heure est venue et de Maisonneuve juge qu’il est enfin temps de se venger. Il sort du fort accompagné d’une trentaine de colons et aperçoit les forces ennemies en embuscade : Ils sont 200! Il analyse rapidement la situation et convient qu’un ratio de 1 Français pour 7 Iroquois, ce n’est pas si mal. Ils engagent le combat et leur tirent dessus. Ils sont toutefois rapidement à court de munitions et doivent donc retourner au fort.
Seul contre la horde
En brave commandant, il reste derrière, assurant la retraite stratégique. Les colons le remercient en prenant leurs jambes à leur cou le plus rapidement possible. Il se retrouve donc seul avec une bande d’Iroquois pas trop sympathiques. Le chef ennemi s’avance et décide de prendre de Maisonneuve mano a mano. Ce dernier dégaine son pistolet et tire sur le sauvage. Celui-ci tombe en feintant et se relève, prêt à tuer notre homme. Il lève son tomahawk pendant que de Maisonneuve peine à armer son second pistolet. Une fraction de seconde avant qu’il ne soit trop tard, le plomb part et dégomme le chef Iroquois qui s’écroule alors. Seul devant la meute ennemie, debout devant le cadavre de leur chef, Paul de Chomedey a une gueule de vainqueur. Les iroquois survivants repartent rapidement la queue entre les jambes, laissant Montréal tranquille pour quelques temps. À son retour au fort, on acclama le héros et s’excusa grandement d’avoir douté qu’il avait des tripes.
De Maisonneuve dans toute sa gloire, à la Place d’Armes de Montréal.
Sources :
Dictionnaire biographique du Canada http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?&id_nbr=129
Nous étions le Nouveau-monde : le feuilleton des origines, par Jean-Claude Germain aux éditions Hurtubise.