• Histoire de boisson : La Corriveau

    L’histoire du Québec possède son lot de monstres et personnages ignobles dont plusieurs sont maintenant partie prenante de notre folklore. Je vous invite donc à prendre une p’tite broue, plus précisemment une noire Oat Stout de la microbrasserie le Bilboquet, et ainsi trinquer en l’honneur de la célèbre dame dont cette bière porte le nom : La Corriveau!


    La Légende

    Marie-Josephte Corriveau nait quelque part en Nouvelle-France en 1733. Elle épouse un certain Bouchard et lui sort même quelques rejetons. Ce dernier finit toutefois par mourir peu de temps après la Conquête. On raconte tout bas qu’elle lui aurait versé du plomb fondu dans l’oreille. Son cadavre n’est pas encore froid que la Corriveau se remarie avec un riche type. Ayant probablement quelques problèmes à régler avec son nouvel époux, elle lui enfonce une fourche dans le corps, le tuant de manière plutôt sanglante. Elle traîne le cadavre dans l’écurie pour faire croire aux voisins que c’est le cheval qui a tout fait… rusé!

    On finit toutefois par faire enquête et on accuse son père du meurtre. Sous le joug diabolique de sa fille il fait croire qu’il est le coupable et est condamné à mort. Marie-Josephte, elle, doit recevoir des coups de fouet pour sa complicité. Le pauvre paternel, prit de remords, crache finalement le morceau et dénonce sa fille.

    La justice abat son courroux et on l’emprisonne dans une cage de fer, à la vue de tous. Elle y restera plusieurs jours, se lamentant et souffrant terriblement. Elle finit par crever de faim de manière assez dramatique. Son fantôme encagé hante depuis l’endroit, se promenant sur la route avec un très épeurant bruit de chaînes rouillées.

    (Selon la version, on peut aussi rajouter quelques maris supplémentaires à la dame, selon votre convenance)


    La Vérité

    En fait, son premier mari est mort de fièvre sans intervention diabolique. De plus, elle attendit un bon 15 mois avant de se remarier. Le deuxième mari fut effectivement trouvé dans l’écurie, et la première version officielle met d’ailleurs en cause les chevaux. Les rumeurs s’emballent quand même et on abouti à deux procès successifs. Comme dans la légende, c’est tout d’abord le père qui en prend pour son grade, pour ensuite dénoncer sa fille. Elle avoue alors avoir abattu son mari à coups de hachette pour se venger de ses mauvais traitements. Elle est ensuite condamnée et pendue haut et court. Son cadavre sera exposé dans une cage de métal, pour qu’on puisse admirer la justice Anglaise !

     

     

    Pour finir, une chanson du groupe mes Aïeux, portant bien évidemment sur notre assassine nationale :

     

    La terrible Corriveau, par Henri-Julien :

     

    Infos : Dictionnaire biographique du Canada

    La page wikipédia est aussi intéressante pour toutes les apparitions de la Corriveau dans la culture québécoise : ICI

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