• D’Iberville

    Corsaire redoutable, premier héros véritablement québécois (car né en Nouvelle-France plutôt qu’en France), navigateur hors-pair et terreur des Anglais, Pierre Lemoyne d’Iberville n’avait rien à enlever aux héros pirates de la culture populaire.

    Fils de Charles Lemoyne (dont tous les fils eurent des vies nécessitant chacune un roman), il nait en 1661 à Montréal. Ses parents voulurent tout d’abord en faire un religieux, mais le destin fit plutôt de lui un homme dont le mot  »épique » aurait put servir de nom de famille. Il commence à naviguer dès l’âge de 12 ans, puis monte les grades.

    Accompagné de deux de ses frères, il prendra la Baie d’Hudson aux Anglais après un voyage difficile de 85 jours sous les ordres de Pierre de Troyes. Il entama ensuite une série de ravages contre des postes Anglais à bord de son navire Le Pélican. Meneur d’hommes hors-pair, il attire à lui des vrais guerriers avides de victoires. Ces hommes au tempérament fougueux, sous le commandement d’un type comme D’Iberville, le suivaient dans toutes ses expéditions et étaient d’ailleurs pour la plupart des Québécois.

    En 1695 Frontenac lui demande d’aller bouter les Anglais hors de Terre-Neuve, ce qu’il fit en détruisant tout sur son passage, anéantissant et pillant à tout vent. Résultat : 36 colonies détruites, 200 morts, 700 prisonniers.

    À bord du Pélican, il se fait ensuite attaquer par trois navires prêts à en découdre. Après un long combat, D’Iberville prouva ses talents de navigateur et en coula deux, le troisième préférant se sauver.

    Démolir tout ce qui était Anglais n’étant pas suffisant, il fonde par la suite la Louisiane à l’embouchure du Mississippi avec son frère. Il fonde aussi Biloxi et Mobile.

    Un de ses derniers exploits fut la conquête de Nièves, dans les Caraïbes, avec sa  »petite » armée de 2000 hommes. Il fait plus de 7000 prisonniers et ne laisse derrière lui que des ruines fumantes. Son nom est désormais synonyme de terreur sur toute la côte Atlantique.

    Il est finalement le premier canadien* à recevoir la croix de St-Louis, plus haute distinction de l’époque, en mérite de sa vie pleine d’exploits.

    *dans le sens original du terme

    Merci à Louis Lalancette pour l’aide sur l’image et le texte !

    Partager