• Madeleine de Verchères

    Madeleine de Verchères est une des héroïnes de la Nouvelle-France les plus connues. Elle démontra dans son aventure tout le caractère dont pouvait être pourvue les femmes de la colonie.

    Âgée de seulement 14 ans, elle se trouve au fort de Verchères en 1692 durant une époque où les Iroquois rodent et attaquent les habitants. Alors qu’elle se trouve à 400 pas du fort, une horde de Sauvages sort des buissons et attaque. Ils capturent une bonne vingtaine de personnes et tentent de rajouter la jeune Madeleine au nombre de leurs prisonniers. Un des Iroquois passe proche de l’agripper mais ne peut que saisir son foulard. Elle court jusqu’au fort qui n’est d’ailleurs pas très bien gardé (quelques armes éparses, ses jeunes frères, des vieux et un seul soldat!). Elle se met un chapeau de soldat sur la tête et assume la défense du bastion. Elle ordonne qu’on fasse du bruit, qu’on bouge et qu’on donne l’impression que le lieu est bourré de monde. Elle charge elle même un canon et fait feu pour avertir le voisinage. Elle est résolue à tenir le fort jusqu’à l’arrivée de renforts!

    Lorsqu’ils arrivent, elle déclare au capitaine de la troupe  »Soyez le bienvenu, monsieur, je vous rends les armes ! »

    L’officier refuse les armes et lui répond  »De toute évidence, mademoiselle, elles sont entre bonnes mains. »

    Croyant à une vacherie et n’hésitant pas à répliquer à un soldat, elle rétorque  »Meilleures que vous ne le croyez! »

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     L’exploit peut paraître grandiose pour une si jeune fille. Il faut toutefois savoir que Madeleine était elle même fille d’héroïne. Sa mère, Marie Perrot, avait elle même tenu un fort 2 jours durant contre les Iroquois en leur faisant croire qu’ils étaient toute une armée à se défendre !

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    À propos de l’image : On peut apercevoir les mains de l’Iroquois qui lui arrache son foulard. En arrière plan, une crête de canons évoquant celui qu’elle fit tonner pour appeler les renforts. Les couleurs autour de ses yeux symbolisent l’aspect hautement légendaire de sa personne, tout en évoquant le fait que son récit fut maintes fois modifié et embelli avec le temps.

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    Références :

    Mythes et réalités dans l’histoire du Québec, Marcel Trudel, Bibliothèque Québécoise

    Nous étions le Nouveau-Monde : le feuilleton des origines, Jean-Claude Germain, Édition Hurtubise

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    Le bronze de Madeleine de Verchères, que vous pouvez trouver dans son patelin :

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