• Champlain et Rambo : même combat

    Champlain, en plus d’être un pont en décomposition, est aussi un des personnages les plus illustres de notre histoire. Fondateur de Québec, explorateur, combattant, diplomate, il ne manquait pas de cordes à son arc.

    Je vous relate ici une de ses prouesses digne des meilleurs snipers :

    L’action se passe en juillet 1609, alors que la guerre fait rage contre les ennemis de toujours, les Iroquois. Il est en expédition sur la rivière Richelieu (qui se nommait alors rivière aux Iroquois) et se rend jusqu’à un immense lac qu’il baptisa de son propre nom, question qu’on se souvienne longtemps de lui. Le voyage ayant été plutôt tranquille, il n’est accompagné que de 2 soldats français et d’une soixantaine d’alliés amérindiens.

    Au soir du 29 juillet, il aperçoit des Iroquois dans leurs canots. N’en fallait pas plus pour que tout le monde se mette sur le pied de guerre.

    Le jour suivant sera un dur lendemain de veille pour Champlain : les Iroquois sont bien plus nombreux que les 60 vaillants : ils sont plus de 200! Il est toutefois bien couillu et décide qu’il ne mourra pas aujourd’hui. Le combat s’engage et ça se tue à coup de tomahawk et de casse-tête*. Champlain attend un peu puis traverses les troupes pour tirer un coup de son arquebuse.  D’un seul coup il abat deux chefs de guerre iroquois! Ne reste alors plus qu’un chef ennemi debout et il se sent bien seul. Dissimulés dans la forêt, les deux autres Français en sortent ensuite pour continuer la bataille.

    En mode Rambo-à-l’arquebuse, Champlain en ressort victorieux. Il aura gagné la bataille devant une force plus de trois fois plus nombreuse, prouvant à tous qu’on n’emmerde pas le père de la Nouvelle-France aussi facilement que ça.

     

    *Le casse-tête, ou brise-tête, est une arme iroquoise ressemblant vaguement à une massue, et servant, vous l’aurez deviné, à faire éclater le crâne de l’ennemi.

    Un dessin d’époque du combat, désolé pas de HD. On voit Champlain au milieu de la bataille ainsi que ses 2 soldats Français dans le bois.

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